Rendez-vous avec Ciné Mémoire
L'objectif à l'initiative de CINA, association régionale de cinéma d'Art et Essai, est de contribuer à mettre en valeur le patrimoine cinématographique et (re)découvrir des chefs d'œuvres du patrimoine cinématographique mondial.
Présenté par Fred Abrachkoff le dimanche 16 novembre à 20h00
Il s'agit du premier rôle important de Claudia Cardinale, après Le Pigeon (I soliti ignoti). C'est avec ce film également que l'actrice devient « la petite fiancée de l'Italie ». Il sera aussi le début d'une collaboration importante entre Jacques Perrin et Zurlini.
Claudia Cardinale a raconté que la scène la plus difficile à tourner a été celle de la confession par Aida, au restaurant de la gare, de l'enfant qu'elle a eu en secret et qu'elle a dû abandonner. Or c'était exactement sa situation, dont, par contrat, elle n'avait pas le droit de parler, ce qui lors du tournage de la scène, l'a fait pleurer plusieurs fois. Et c'est également le désir d'indépendance qui l'a fait venir en Italie pour tourner[6], la même raison qui pousse Aida en avant.
Tant Jacques Perrin que Claudia Cardinale sont doublés en italien respectivement par Massimo Turci et Adriana Asti. À cette époque, Claudia Cardinale, qui a grandi en Tunisie dans une famille sicilienne, parle mieux français qu'italien (elle parle le français, le dialecte sicilien et maîtrise l'arabe), en plus d'être dotée d'une voix rauque que Fellini sera le premier à lui laisser dans Huit et demi]. Pour leur faciliter la tâche, Zurlini a fait tourner leurs scènes en français. Pour la version française, les enregistrements originaux de Claudia Cardinale et de Jacques Perrin sur le tournage (en français donc) auraient été repris pour être synchronisés avec le doublage des autres comédiens. Ce qui explique la parfaite synchronisation labiale des deux acteurs principaux en français, contrairement à la version originale.
Le film est principalement tourné dans la ville de Parme.
La bande-son reprend de nombreux tubes des années 1959-1960, chantées par Mina, Adriano Celentano, Gino Paoli et d'autres.
Le prénom Aida fait référence à l'opéra italien Aida de Verdi, présent dans le film, qui raconte une autre histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens séparés par leur classe sociale, mais sur un mode tragique. Dans la version française du film, l’opéra est entièrement chanté en français.
En Italie, le film a été retenu dans la liste des 100 films italiens à sauver, ayant contribué à modifier la mémoire collective italienne.