Rendez-vous avec Ciné Mémoire
L'objectif à l'initiative de CINA, association régionale de cinéma d'Art et Essai, est de contribuer à mettre en valeur le patrimoine cinématographique et (re)découvrir des chefs d'œuvres du patrimoine cinématographique mondial.
Présenté par Fred Abrachkoff le dimanche 3 novembre à 20h00
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Avant de tourner ce film, Patrice Leconte plaisantait souvent en disant qu'un jour il ferait un remake du film Panique d'un de ses réalisateurs préférés, Julien Duvivier, sorti en 1946. Un producteur lui propose alors d'acheter les droits du livre de Georges Simenon, Les Fiançailles de M. Hire, dont le film s'inspire, Patrice Leconte se précipite alors pour le lire et accepte.
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Les scènes d'intérieur ont été jouées en studio, les contraintes étant trop importantes pour trouver deux appartements appropriés, en vis-à-vis.
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L'idée de faire passer un disque, par Monsieur Hire quand il espionne sa voisine, pour jouer le thème musical extrait du quatuor pour piano et cordes no 1 de Brahms (arrangé et interprété par Michael Nyman), était de la monteuse Joëlle Hache. Des gros plans du tourne-disque ont donc été réalisés alors que le démontage des décors avait commencé.
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Patrice Leconte tenait à ce qu'on ne pût pas identifier avec précision la période et le lieu du film. Ainsi, bien que la « capitale » soit évoquée, la gare est dénommée « Gare centrale » ; M. Hire donne rendez-vous à Alice demain à 7 h 12 à la gare centrale. En fait l'image montre la Gare du Nord, l’une de celles de la capitale. Une scène a été tournée dans le tramway bruxellois et à la basilique de Koekelberg. Du point de vue de l'époque, les voitures qui apparaissent contrastent par exemple avec la photo polaroid[Quoi ?].
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Patrice Leconte avait tout d'abord écrit le personnage principal en pensant à Coluche, mort avant le tournage1.
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Georges Simenon est mort en 1989, année de la sortie du film.
Présenté par Fred Abrachkoff le dimanche 1er décembre à 20h00
Considéré comme le premier long métrage de fiction d’un cinéaste d’Afrique subsaharienne, La Noire de...est l’œuvre d’Ousmane Sembène (1923-2007), adaptée en1966 d’une de ses nouvelles. C’est pour toucher un que public en partie analphabète l’écrivain sénégalais s’était formé à Moscou; et l’on l’influence d’une certaine esthétique soviétique dans ce drame qui voit une jeune Dakaroise aliénée par son emploi de bonne auprès d’un couple d’expatriés de retour à Antibes. Sous le regard intangible d’un masque qu’elle a offert à ses patrons, celle qui pensait les suivre pour s’occuper de leurs enfants subit le racisme ordinaire de ces petits Blancs, jusqu’à l’issuefatale de sa déréliction.
Inspiré par unfait divers paru dans Nice-Matin, ce récit implacable d’une dépossession de soi dénonce lesrapports de domination issus de l’histoire coloniale.Pour incarner Diouana, Sembène fit appel à Thérèse Mbissine Diop, jeune couturière dont la beauté hiératique tranche avec la bassesse « Madame» et « Monsieur». Le geste final de son personnage, le propos politique du film et une scène dans la quelle elle se dévêt lui valurent d’être vilipendée, qualifiée de«communiste» et de «putain» dans son pays. Aussi sa carrière d’actrice se limitera-t-elle à quelques rôles, jusqu’à Mignonnes, réalisé en 2020 par Maïmouna Doucouré. Retournée à son activité de couturière après La Noire de...,elle demeure à 75 ans l’héroïne inoubliable de ce filmcertes un peu didactique,mais d’une implacable puissance, etqui résonne haut et fort avec des débats on ne peut plus actuels
Télérama